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Le film

UN FILM QUI PORTE UN REGARD DE TOLÉRANCE ET D’OUVERTURE SUR LE MONDE

Le pèlerinage de Compostelle est une expérience qui attire de plus en plus de personnes. Le pèlerin est amené à dépasser ses limites, à se confronter à lui-même et à son environnement. Les épreuves sont physiques, mais surtout psychologiques.

Le réalisateur a suivi pendant 3 ans le parcours de plusieurs pèlerins. Aucun de leur chemin n’est identique. Étape après étape un nouveau rythme de vie s’installe offrant de nouvelles perceptions. Le contact répété avec la nature, les éléments et les autres pèlerins replace chaque personnalité sa à juste place. L’alchimie du chemin opère peu à peu.

Quand le pèlerin arrive enfin au terme de son périple, au cap Finistère, il brûle ses anciens vêtements face au soleil couchant. Le vieil homme disparaît pour faire naître l’homme nouveau.

 

Les intentions du réalisateur

Comment vous est venue l’idée de faire ce film ?

Je suis randonneur et j’ai beaucoup marché seul ou en groupe. J’ai aussi marché sur le chemin de Compostelle. J’avais envie de faire connaître à travers un film ce que peut ressentir le marcheur qui vie l’aventure de se reconnecter au monde et à lui-même. J’ai d’abord écrit un scénario de film de fiction mais le mode documentaire m’a paru le plus approprié pour rendre compte de ce qui se passe sur ce chemin.

Quelle était votre intention de départ ?

Au delà du déplacement physique, Je voulais explorer le voyage intérieur de celui qui marche sur une longue période. L’être humain qui arrive au terme de son pèlerinage n’est plus le même que quand il est parti. Comment ce changement s’opère-t-il ? Comment la perception du monde se modifie-t-elle ? Le pèlerin traverse le monde à son rythme et le redécouvre. Il reprend contact avec l’autre parti de lui-même souvent oubliée dans notre mode de vie contemporaine.

Comment avez-vous réalisé ce film ?

Je suis parti sur le chemin la première année avec une caméra sans savoir si j’allais pouvoir faire un film. J’ai tourné des images, des séquences sans chercher à structurer une histoire. Je me suis laissé porter par les rencontres, les évènements sans aucune volonté de contrôle. J’ai ensuite analysé ce qui avait été fait et je me suis dit que j’allais faire ce film de cette manière, en prenant le temps. C’est pourquoi j’ai mis plus de 3 ans à le réaliser. Cette longue période de maturation était nécessaire.

Quels sont les principaux obstacles que vous avez rencontrés ?

Tout au long de ces années, j’ai profité d’une grande harmonie et d’une grande satisfaction, peut-être parce que justement il n’y avait aucune attente précise. Chaque rencontre, chaque idée de séquence apparaissait alors comme un cadeau. J’ai constaté qu’à chaque fois que je n’étais pas dans ce lâcher prise, les choses devenaient plus compliquées, voir impossible. La volonté égotique du réalisateur devait laisser place a l’abandon, à l’écoute, à l’inspiration. Mon attention était donc de me mettre en état de percevoir ce qui était disponible. Ce film est une offrande.